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Louis Giraudet et al., « White certificate schemes : the static and dynamic efficiency of an adaptive policy instrument », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.872825...
Les dispositifs de certificats blancs obligent les opérateurs énergétiques à promouvoir l'efficacité énergétique en y associant des mécanismes de flexibilité, comme l'échange d'économies d'énergie. Ils peuvent être caractérisés comme un instrument en quantité, de type baseline-and-credit, pour la diffusion des technologies énergétiquement efficaces. Cet article propose une comparaison des expériences de certificats blancs menées en Grande-Bretagne, en Italie et en France. A partir de l'identification des déterminants propres à chaque régime, il propose une interprétation originale de ce type de dispositif comme un instrument adaptatif, au sens où il peut prendre différentes formes en fonction de l'environnement institutionnel dans lequel il s'insère. L'analyse montre que les dispositifs produisent des bons résultats en termes d'efficience statique - ils génèrent des bénéfices sociaux nets sur la période considérée - avec toutefois des écarts de coût-efficacité importants liés à des différences de gisement technologique entre pays. En termes d'efficience dynamique - capacité à induire et soutenir le changement technologique sur le long terme -, les performances sont mitigées. La transformation des marchés de biens efficaces est effective en Grande-Bretagne, mais encore peu active en Italie et en France en raison de règles de recouvrement des coûts de l'obligation inadéquates. D'importants changements organisationnels se sont produits dans tous les pays, principalement en renforçant les relations verticales entre les opérateurs obligés et leurs partenaires de l'industrie de l'efficacité énergétique. Dans l'ensemble, l'obligation (plutôt que la composante de marché) structure et anime les premières phases des régimes.