22 mars 2016
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Sabrina Bier et al., « Culture du risque inondation et développement des territoires: Analyse géopolitique du bassin de la Meuse française », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.87791d...
Le bassin-versant de la Meuse ressort comme un laboratoire où tous les textes nationaux et européens relatifs à la prise en compte du risque inondation dans l'urbanisme et l'aménagement sont mis en application. Or la cohérence de ces documents apparaît complexe et difficile à appréhender pour le citoyen, le chef d'entreprise et même l'élu local. Dans ce contexte et au regard des catastrophes qui ont affecté ce bassin, notamment en 1993, 1995 et 2001, nous avons souhaité nous interroger sur la notion de culture du risque, ses contours, sa définition, ses limites et surtout, sa valorisation possible. Notre démarche s'appuie sur une analyse géopolitique du contexte, étape préalable à notre volet « propositions ». Elle cherche à évaluer les relations entre diffusion d’une culture du risque et moindre vulnérabilité des territoires au risque inondation au sein de quatre territoires présentant une vulnérabilité particulièrement forte du bassin de la Meuse : les Territoires à Risque Important d'Inondation (TRI) de Neufchâteau, Verdun, Sedan-Givet et Longwy. La typologie de l’ensemble des acteurs du territoire débouche sur l’application d’une méthodologie propre à chaque acteur pour la diffusion d’enquêtes. Sur cette posture originale, s'applique l’analyse croisée des documents d’urbanisme et de gestion des inondations, ainsi que quatre séries d'enquêtes menées auprès de la population – par questionnaire dans plusieurs villes du bassin, des entreprises, des associations environnementales et des acteurs locaux (élus et services spécialisés de l’État) – par questionnaire en ligne. Le but de ces investigations est de répondre aux questions suivantes : Comment définir la culture du risque inondation ? Sur quoi porte-t-elle (mémoire, information, préparation) ? Ces trois aspects sont-ils suffisamment développés sur le territoire ? Où se situent les difficultés d’application de la réglementation relative aux risques d’inondation ? Quelle place occupe réellement le citoyen ? Le curseur de la prévention des risques auprès des interrogés d’un même territoire est-il positionné sur le même repère ? Cette méthodologie nous a permis de produire un corpus d'informations originales à la fois qualitatives et quantitatives. Le poster présente les premiers résultats, établis à partir des enquêtes de population uniquement. Son traitement fait ressortir des informations inédites sur la perception des risques par le citoyen et la complexité d’un système peu propice à la diffusion d’une culture du risque efficiente.