2008
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Yvon Keromnes, « Métamorphoses et métaphores en traduction », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.87fe6a...
La forme peut-elle être traduite, ou s'agit-il simplement de « sauver les apparences » après d'inévitables transformations ? Certains linguistes, certes peu nombreux, continuent de penser avec Sapir et Whorf que la pensée est déterminée par le langage, alors que d'autres, après Harris, Chomsky et Mel'cuk, semblent supposer que le sens reste stable à travers différentes transformations syntaxiques. Des psycholinguistes ont pu montrer que le sens et la forme sont stockés séparément dans notre cerveau, ce qui pourrait expliquer le phénomène de déverbalisation décrit par certains théoriciens de la traduction. Et pourtant, la forme doit bien être prise en compte. Nous expliquons la possibilité de le faire à partir de la notion de gestalt (‘forme' en allemand), qui est la forme prise par le savoir que nous entreposons dans notre cerveau. Ceci est illustré par une comparaison entre différentes couvertures d'un roman français traduit en allemand et en anglais.