2019
Cairn
Renate Reiter et al., « Les multiples significations du « post-NMP » – analyse documentaire systématique », Revue Internationale des Sciences Administratives, ID : 10670/1.87vqwj
Depuis plus de trente ans, le NMP est la désignation la plus en vogue dans le cadre de la réforme du secteur public. Cela fait toutefois plus de quinze ans que le NMP est aussi vivement critiqué. Il y a une tendance croissante à considérer que le NMP est « mort » et à revendiquer l’apparition d’une nouvelle tendance de réforme, appelée « post-NMP ». À l’instar du NMP, le post-NMP est un terme générique qui est utilisé pour prescrire et/ou décrire les différentes tendances en matière de réforme. Le but de cet article est de faire un état des lieux de la littérature récente en matière de post-NMP en distinguant les multiples significations données à cette étiquette. À cette fin, nous avons effectué un examen systématique de 84 articles publiés dans des revues à comité de lecture de grande qualité. L’article montre que jusqu’à présent, l’idée de post-NMP a été très influente en tant qu’« arme idéationnelle » pour indiquer une crise du modèle de nouveau management public. L’utilisation de l’idée de post-NMP comme modèle pour la future réforme doit cependant encore faire l’objet d’un traitement plus poussé.Remarques à l’intention des praticiensDepuis les années 1980, le nouveau management public (NMP) a servi de boîte à outils pour la réforme des administrations publiques dans l’ensemble des pays de l’OCDE et ailleurs. Dans le cadre de son application caractérisée par une tendance au « butinage », le NMP a fait l’objet de nombreuses critiques. Afin de venir à bout des « questions en suspens » dans le NMP, les réformateurs de la gestion publique réintroduisent d’anciens concepts ou inventent de nouveaux outils de réforme depuis la fin des années 1990. En passant systématiquement en revue les travaux théoriques et empiriques sur ce mouvement « post-NMP », nous avons, entre autres, mis en lumière la question de savoir si le « post-NMP » pouvait être considéré comme un (nouveau) modèle pour les praticiens de la réforme de la gestion publique.