Back to Reality: Emergence of documentary in the discourses about cinema in France around 1910 Retour au réel: Émergence du documentaire dans les discours sur le cinéma en France autour de 1910 En Fr

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13 décembre 2024

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Stéphane Pichelin, « Retour au réel: Émergence du documentaire dans les discours sur le cinéma en France autour de 1910 », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.89f7f8...


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Résumé En Fr

The documentary dimension of cinema covers, in french anyway, two different meanings which do not entirely overlap: it is both the name of a category of films supposed to reflect reality in the least mediated way possible, and a quality of any film in its relationships to the same reality. In the second meaning, this dimension is an inherence of cinema which determines the original naturalness of the distribution of films targeted by the first meaning. A consequence of this double naturalness is the great difficulty of writing the history of documentary cinema beyond the Pantheon of great directors and the movements they personify.The renewal of the history of documentary therefore involves the unraveling of these two meanings and, to begin with, the history of their connection between 1906-1907 and 1911-1912, i.e. at the end of the pre-institutional period. In fact, these years are marked by the rise of a series of discourses promoting a realistic aesthetic on the one hand and documentary cinema on the other, both linked in a valorization of shooting. But these speeches only find their full significance in the needs to which they respond: namely, those of the film industry. These relationships between realism, documentary and economics are one of the crucibles of the institution if no longer considered as a stratified paradigm, but as an expression of an always reiterated series of dynamic processes.

La dimension documentaire du cinéma concerne deux sens différents qui ne se recouvrent pas entièrement : elle est à la fois le nom d’une catégorie de films censés rendre compte du réel de la façon la moins médiatisée possible, et une qualité de n’importe quel film dans ses rapports au même réel. Dans le second sens, cette dimension est une inhérence du cinéma qui détermine la naturalité originelle de la distribution des films visée par le premier sens. Une conséquence de cette double naturalité est la grande difficulté qu’il y a à faire l’histoire du cinéma documentaire au-delà du Panthéon des grands réalisateurs et des courants qu’ils personnifient.La relance de l’histoire du documentaire passe donc par le dénouage de ces deux sens et, pour commencer, par l’histoire de leur nouage entre 1906-1907 et 1911-1912, soit au sortir de la période pré-institutionnelle. De fait, ces années sont marquées par l’essor d’une série de discours de promotion d’une esthétique réaliste d’une part et du cinéma documentaire de l’autre, l’une et l’autre liés dans une valorisation de la prise de vue. Mais ces discours ne trouvent leur pleine signification que dans les besoins auxquels ils répondent : nommément, ceux de l’industrie cinématographique. Ces relations du réalisme, du documentaire et de l’économie sont un des creusets de l’institution, envisagée non plus comme paradigme stratifié, mais comme expression d’une série toujours réitérée de processus dynamiques.

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