Environnements capacitants, développement cognitif et possibilité de maintien dans l'emploi

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2010

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Jean Marquié, « Environnements capacitants, développement cognitif et possibilité de maintien dans l'emploi », Retraite et société, ID : 10670/1.8a8748...


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Résumé En Fr

Favourable environments, cognitive development and potential for remaining job-active Measures taken, in many OECD countries, for encouraging senior citizen job-activeness, are faced with a variety of obstacles. Among these, the precariousness of health at the end of one’s career, for certain categories of employees, has a significant role to play. This precariousness is tangible through a variety of statistical indicators of a medical nature, such as occupational accidents, work-related illnesses, or fitness and unfitness restrictions declared by occupational practitioners. However, if these signs of precarious health are still widely imperceptible, what can be said for health variables which are more uncommon and not as specifically medical, such as cognitive resources ? The latter do not presently benefit from indicators that are as clear-cut or as acknowledged as physical factors for expressing difficulties at the end of the career. In this article, we first of all define what these cognitive resources cover and we illustrate that their productive and gratifying solicitation in work is a fundamental factor for encouraging senior citizen job-activeness. We then illustrate which past (exposure to pathogenic agents, work organization structures, training and work backgrounds) and present working conditions are liable to make these resources unavailable or even more difficult or taxing to generate during the final part of the career. The assumption developed throughout this article shows that cognitive resources are just as likely to be worn out as physical resources. Certain working conditions can have a long-term disabling effect on these resources, and can sustainably modify one’s ability to react, both in the workplace and externally. The research results illustrating this assumption are principally reproduced from the VISAT study (Aging, Health, Work).

Les mesures prises en faveur du maintien dans l’emploi des seniors dans de nombreux pays de l’OCDE se heurtent à divers obstacles. Parmi eux, la précarité de l’état de santé en fin de carrière de certaines catégories de salariés joue un rôle important. Cette précarité est tangible au travers d’une diversité d’indicateurs statistiques à caractère médical, comme les accidents du travail, les maladies professionnelles, les restrictions d’aptitude ou les inaptitudes prononcées par les médecins du travail. Mais si ces signes de santé précaire sont encore largement inaudibles, que dire des composantes de la santé qui ont un caractère plus inhabituel et moins typiquement médical comme les ressources cognitives ? Ces dernières, en effet, ne bénéficient pas actuellement d’indicateurs aussi clairs et reconnus que les composantes physiques pour exprimer une difficulté en fin de carrière. Dans cet article, nous définissons d’abord ce que recouvrent ces ressources cognitives et nous montrons que leur sollicitation productive et gratifiante dans le travail est un facteur important de maintien dans l’emploi des seniors. Nous montrons ensuite quelles conditions de travail antérieures (expositions à des agents pathogènes, formes d’organisation du travail, parcours de formation et d’emploi) et actuelles sont susceptibles de rendre ces ressources indisponibles ou bien encore plus difficiles ou pénibles à mobiliser dans la dernière partie de la carrière. L’hypothèse développée dans cet article est que les ressources cognitives sont tout autant susceptibles d’usure que les ressources physiques. Certaines conditions de travail peuvent avoir un effet incapacitant à long terme sur ces ressources, et altérer durablement l’envie et la capacité d’agir, dans le travail et en dehors. Les résultats de recherches présentés en faveur de cette hypothèse sont majoritairement empruntés à l’étude Visat (Vieillissement, Santé, Travail).

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