Polish Resistance in France. From the transparency of the shade to the blackness of the forgetting Résistance polonaise en France. De la transparence de l’ombre à la noirceur de l’oubli. En Fr

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18 mai 2017

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Laurence Prempain, « Résistance polonaise en France. De la transparence de l’ombre à la noirceur de l’oubli. », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.8apwkq


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1.Résistance polonaise, une définitionLors de la signature des différents traités qui ont marqué la fin de la Première Guerre mondiale, les pays où vivent des minorités nationales sont contraints à signer des traités garantissant le respect de leurs droits fondamentaux. La présence séculaire de populations juives en Pologne a participé de la formalisation des concepts de nationalité juive et citoyenneté polonaise. Cependant, dans la mesure où la citoyenneté a toujours été placée au-dessus de la nationalité, faire référence aujourd’hui à une Résistance polonaise équivaut donc à penser une résistance polonaise catholique.2.1940-1944 La transparence de l’ombreAu moment où la France s’apprête à signer un armistice avec l’Allemagne en juin 1940, le Gouvernement polonais en exil s’embarque pour l’Angleterre et confie à deux institutions l’assistance à ses ressortissant.e.s : d’une part les Offices polonais, qui remplacent les ambassades et consulats et qui sont en charge des questions administratives, et d’autre part la Croix-rouge polonaise (CRP) qui s’occupe de l’aide matérielle. Ces deux institutions sont largement soutenues par le Gouvernement de Vichy qui trouve différents intérêts à leur existence dont ne pas supporter la charge financière que lui incombe la présence des réfugié.e.s polonais.es.Le financement est assuré par le gouvernement polonais en exil puis par des fonds venus des Etats-Unis. La France de Vichy n’a aucun contrôle sur l’utilisation de cet argent. Stanislas Zabiello, diplomate francophone est un rouage essentiel dans ce système. Il est connu, il a des soutiens y compris dans le gouvernement de Vichy.Ces deux institutions deviennent, en toute transparence, des centres de conspiration et de renseignements. Sont également financés des centres d’accueil, des cantines, un hôpital, un lycée, un bureau d’assistance aux prisonniers de guerre, etc. Tous ces lieux officiellement reconnus par Vichy, y compris les Groupements de travailleurs étrangers (GTE) sont des lieux de préparation à la reprise des combats. De plus, de nombreux Polonais, jeunes et moins jeunes, obtiennent de Vichy des permis de séjour pour étudier, d’autres trouvent des emplois, notamment dans les Offices (qui deviendront des bureaux d’administration) et dans la CRP qui deviendra le groupement d’assistance des Polonais en France (GAPF). Officiellement étudiant.e.s ou employé.e.s, ils travaillent dans la clandestinité à fournir des renseignements, aider le passage en Espagne, former les futurs soldats3.1945. La noirceur de l’oubliLa fin de la Seconde Guerre mondiale ne coïncide pas nécessairement avec la sortie de la clandestinité, bien au contraire. A partir de juillet 1944, l’URSS soutient la constitution du Comité de Lublin d’obédience communiste. Dès le 4 janvier 1945, ce nouveau pouvoir est reconnu par l’URSS et le 5 janvier la France fait de même, puis en juin 1945, la Grande Bretagne et les États-Unis. En un instant, le Gouvernement polonais en exil à Londres perd ainsi toute autorité sur son propre territoire. Pour les combattants de l’ombre, un retour en Pologne est désormais impossible sous peine d’emprisonnement, voire d’exécution, ils sont condamnés à sombrer dans la noirceur de l’oubli.

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