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Marion Cochard et al., « Chômage à durée indéterminée », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3917/reof.111.0303
La chute de 4,7 % du PIB de l’OCDE entre le premier trimestre 2008 et le deuxième trimestre 2009 s’est accompagnée de destructions massives d’emplois. Mais l’ajustement de l’emploi à l’activité est apparu très hétérogène entre les sept pays étudiés (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis, Japon). Les destructions d’emplois ont été très rapides et marquées aux États-Unis et en Espagne, un peu moins au Japon et au Royaume-Uni, et relativement limitées en France, en Italie et en AllemagneAfin de faire le point sur l’évolution récente du cycle de productivité, nous avons estimé des équations d’emploi dans ces sept pays. Les pays se distinguent non seulement par leur productivité tendancielle (très faible en Espagne et en Italie par rapport aux autres pays) mais aussi par la vitesse d’ajustement de l’emploi à l’activité. Les délais moyens d’ajustement (DMA) de l’emploi à l’activité varient de 1,1 trimestre pour l’Espagne à 8 trimestres pour le Japon. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont des DMA plus courts que l’Allemagne et l’Italie. Ces délais sont en cohérence avec la réalité observée récemment sur les divers marchés du travail. On observe néanmoins dans la plupart des pays un sur-ajustement de l’emploi dû à la flexibilisation croissante des marchés du travail. Seule l’Allemagne se démarque nettement avec un faible ajustement de l’emploi, en raison du chômage partiel encouragé par les mesures gouvernementalesFace à la hausse rapide du taux de chômage, la réponse des gouvernements est apparue bien timide, puisqu’ils n’ont consacré qu’une faible part des plans de relance d’activité aux mesures de soutien à l’emploi et aux dispositifs financiers destinés aux chômeurs. La faiblesse des montants en jeu concernant les mesures de soutien à l’emploi limite leur impact. Par ailleurs, à l’exception de l’Espagne, la productivité apparente du travail est dégradée. On assisterait donc à l’horizon de la prévision à un retour du cycle de productivité vers son niveau d’équilibre et donc à la poursuite de la hausse des taux de chômage.