1 décembre 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1961-991X
Licence CC BY 4.0 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Christine Schmider, « L’auto-traduction chez Walter Benjamin - circulation sémantique et interaction politique dans l’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique », Textes et contextes, ID : 10670/1.8bfd93...
Toute traduction faire circuler le sens d’une langue à l’autre, fait interagir deux systèmes linguistiques et deux contextes culturels. Nous nous interrogeons, dans notre contribution, sur la dynamique tout à fait particulière que crée la traduction en français d’un texte écrit en allemand - l’essai sur l’Oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique - non pas par un traducteur extérieur, mais par son auteur lui-même. Ce cas nous paraît hautement intéressant, dans la mesure où il met en évidence une interaction complexe entre les deux langues. Nous constatons des déplacements sémantiques et des glissements de sens qui, loin d’être innocents, finissent par changer le sens du texte à des endroits stratégiques. La comparaison concrète des deux versions de l’essai met alors en évidence un durcissement idéologique et un ton plus radical de la version française que Benjamin assume pleinement.