Éditorialiser les souvenirs et projets des parcs à thème sur Youtube : les fans entre nostalgie, surprise et espoir : Editorializing theme park projects on Youtube: fans between nostalgia, surprise and hope Fr En

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1 juin 2023

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Johan Boittiaux, « Éditorialiser les souvenirs et projets des parcs à thème sur Youtube : les fans entre nostalgie, surprise et espoir », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.8bng0h


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Les parcs à thème développent leur promesse d’enchantement autour d’un univers immuable et rassurant, tout en garantissant un renouvellement constant de leur offre, en alternant destructions, remplacements, agrandissements et rénovations. Les strates spatiales du bâti et de l’offre de sensations se sédimentent dans le temps dans le cadre de projets avortés et des projets matérialisés, annoncés sous la forme de concept arts lors de dispositifs muséaux ou spectaculaires, comme des conférences et des expositions professionnelles. En matière de contexte, les parcs à thème ont toujours intégré des images à leur récit fondateur. Ces images exposées servent de support à la communication d’un imaginaire passé et futur, dans un état présent toujours transitoire. Elle s’est normalisée par une série d’émissions animées par Walt Disney en personne à partir d'octobre 1954 pour faire la promotion de son futur parc en commentant plans et maquettes. Aujourd’hui encore, l‘image fixe occupe une bonne place dans la construction d’une histoire séquencée et appropriée. Les rétrospectives médiatisées produites par les grands parcs français se nourrissent ainsi de modèles éditoriaux empruntés : le Parc Astérix et la bande dessinée, le Futuroscope et le scrapbook, Disneyland Paris et l'archive nostalgique. Le concept art intervient dans cet axe du devenir : il projette le parc dans un futur esthétique. La communication s'’intéresse aux fans en ce qu’ils sont dans l’attente de ce devenir permanent et éditorialisent ces embryons de projets par la médiation filmée. Au croisement des "fan studies" (Bourdaa), des "écrits d'écran" (Jeanneret, Souchier) et du "web affectif" (Alloing, Pierre), l’objectif est d’analyser comment le fan investit le concept art sur Youtube pour lui donner du sens et créer une interaction sur le registre émotionnel avec l’histoire du parc, ses aspirations, les autres observateurs. Seize vidéos sont analysées autour de trois axes : le séquençage et la sérialité des vidéos dans l'écosystème social, économique et technique de Youtube ; les techniques d'affichage du concept art dans la transmission et la provocation d'une émotion, les postures des fans soucieux d'une éthique de l'utilisation des concept arts.

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