2024
Cairn
Clarisse Bardin et al., « Traitement interceptif de classe II : quelles sont les caractéristiques morphologiques de succès thérapeutique ? », L'Orthodontie Française, ID : 10670/1.8eb7bc...
IntroductionLa coopération et le choix du dispositif ne suffisent pas à prédire le succès du traitement interceptif des classes II, division 1. L’objectif de l’étude était de rechercher les facteurs prédictifs de succès propres à la morphologie du patient.Matériel et méthodesUne étude rétrospective, pronostique, comparative et monocentrique réalisée en intention de traiter a été menée. Le critère de réussite thérapeutique est la normalisation de l’ANB. Les groupes succès et échec ont été comparés selon une méthode statistique avec un risque alpha de 5 %.RésultatsAu total, 95 patients, ayant bénéficié d’un traitement interceptif à proximité de leur pic de croissance ont été inclus. La probabilité de réussite thérapeutique est une fonction décroissante du FMA, du SNA, de l’ANB et de l’IMPA et une fonction croissante du SNB, de la hauteur ramale et de la longueur mandibulaire. L’équation logistique proposée offre une sensibilité de 82 % et une spécificité de 87 %.DiscussionL’hyperdivergence, en deçà des valeurs chirurgicales, n’est pas un facteur d’échec de la réponse mandibulaire. L’hypodivergence est un facteur de succès. Une mandibule trapue (grande branche montante, grande branche horizontale) répond bien. Plus que la hauteur ramale, c’est la longueur mandibulaire qui est déterminante : plus la rétromandibulie est forte, plus les chances de succès augmentent. La vestibuloversion incisive mandibulaire préexistante est un facteur d’échec.ConclusionL’accumulation de facteurs prédictifs négatifs peut orienter vers une solution thérapeutique alternative ou inciter à informer le patient et la famille des difficultés inhérentes au traitement.