2017
Cairn
I.S. Baldé et al., « Accouchement dans un contexte d’utérus cicatriciel à la maternité de l’hôpital national Ignace-Deen (Guinée) », Revue de Médecine Périnatale, ID : 10670/1.8f6fh3
Introduction : La prise en charge de l’accouchement en cas d’utérus cicatriciel est l’un des sujets les plus débattus en obstétrique moderne. L’objectif de ce travail était d’améliorer la prise en charge et le pronostic de l’accouchement sur utérus cicatriciel dans notre service et de comprendre les indications de la voie d’accouchement et les complications rapportées en cas de tentative de voie basse. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective descriptive et comparative réalisée du 1er août 2013 au 31 juillet 2014 dans le service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital national Ignace-Deen du CHU de Conakry en Guinée. Résultats : Nous avons colligé 546 accouchements dans un contexte d’utérus cicatriciel, soit une prévalence de 14,14 % de l’ensemble des accouchements. À l’admission, la tentative de voie basse a été indiquée chez 148 patientes (27,10 %), et celle-ci s’est déroulée avec succès dans 36,6 % des cas, soit un taux global de césarienne de 90,31 %. Les caractéristiques maternelles ayant une influence prouvée sur la décision de la voie d’accouchement étaient l’âge maternel, la parité, le mode d’accouchement, la durée écoulée depuis la dernière césarienne, le nombre de cicatrices utérines, la présentation, l’état du bassin et le type de grossesse. Le seul facteur associé au succès de la voie basse était l’antécédent d’accouchement par voie basse. Toutes les patientes ayant accouché par voie basse l’ont fait naturellement. Nous rapportons huit cas de rupture utérine et quatre cas d’hémorragie de la délivrance. Les nouveau-nés avaient un score d’Apgar supérieur ou égal à 7 dans la plupart des cas (95,66 %), et la décision de la voie d’accouchement n’avait pas influencé le score d’Apgar à cinq minutes de vie. Conclusion : L’accouchement sur utérus cicatriciel est relativement fréquent dans notre service. Il est associé à un risque élevé de césarienne, mais le pronostic maternel et fœtal était généralement bon. Un bon suivi prénatal et une surveillance rigoureuse de l’épreuve de travail pourraient peut-être améliorer nos résultats.