Ludovico da Canossa : entre lettres et armes

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2021

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Francesca Chionna, « Ludovico da Canossa : entre lettres et armes », Histoire, économie & société, ID : 10670/1.8fbtne


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La correspondance inédite de Ludovico da Canossa (1475-1532) constitue un témoignage direct de la diplomatie italienne au début de l’époque moderne. Canossa fut employé à plusieurs reprises comme négociateur par Louis XII et François Ier. Grâce à son intervention, ainsi qu’à celles de Gian Matteo Giberti et de Guichardin, le pape Clément VII se laissa convaincre qu’il était nécessaire de créer la ligue de Cognac (1526) pour s’opposer à Charles Quint. La correspondance entre le lieutenant pontifical Guichardin, le dataire Giberti, l’ambassadeur en France Acciaiuoli, Averoldi, envoyé par le pape à Venise, et Gambara, nonce apostolique en Angleterre, est abondante pendant les années 1525-1527. Elle témoigne de la construction d’un réseau épistolaire, qui est culturel avant d’être politique. Ces hommes nourrissaient sans doute l’espoir – qui pour Canossa, après le sac de Rome, devient «  chimera » – qu’il restait de la place pour un éclair de vitalité, à l’aide d’un réveil non seulement des lettres et des arts, mais aussi des armes. En d’autres termes, cette renovatio fut stimulée par des intellectuels humanistes qui voyaient dans l’héritage classique un instrument pour ranimer l’ancienne « vertu italique ».

Ludovico da Canossa’s unpublished letters witness the importance of the Italian diplomacy of the early Modern Age. Canossa, ambassador at the service of Louis XII and then of Francis I of France, together with the pontifical datary Giberti and Francesco Guicciardini, urged the pope Clement VII to conclude the Cognac League (1526) against the powerful Charles V. Over that time, there was a frequent exchange of letters among Guicciardini (lieutenant-general of the papal army at that time), Giberti, the ambassador to France Acciaiuoli, the delegate of the pope to Venise Averoldi and Gambara, nuncio to England. Those belong to a group that deals firstly with culture, then with politics. Undoubtedly, they cherished the hope – that will become a « chimera » for Canossa after the Sack of Rome – that there was an outburst of vitality, supported not only by a cultural awakening, but also by arms. To clarify, this renovatio was stimulated by humanists and men of letters who considered the classical tradition as an instrument for reviving the ancient « italic virtue ».

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