2013
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Fabien Thollet et al., « Influence de la granulométrie des particules sur la mesure par turbidimétrie des flux de matières en suspension dans les cours d’eau », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.8fek1h
Irstea mesure depuis 2009 les flux de sédiments en suspension sur le bassin versant de l’Arc en Maurienne, très producteur en sédiments, au moyen de quatre stations turbidimétriques chacune associées à une station débitmétrique. La mesure en continu de la turbidité est convertie en concentration en Matières En Suspension (MES) dans le cours d’eau par le biais d’analyses d’échantillons et par l’établissement de courbes d’étalonnage [ MES] = f(turbidité) ; de même que les hauteurs d’eau sont converties en débit par courbes de tarage Q = f(h) établies par le biais de jaugeages. Il apparaît cependant pour notre site d’étude qu’une relation moyenne n’est pas applicable à l’ensemble des évènements hydrologiques. En effet, pour une même concentration, la sensibilité du capteur de turbidité varie d’un événement à l’autre. L’erreur commise sur les flux événementiels peut ainsi atteindre 30 % typiquement et ponctuellement dépasser 80% par rapport à un flux calculé avec une relation moyenne, tandis que l’erreur sur le flux annuel moyen reste acceptable (inférieure à 15 % typiquement). Une des hypothèses régulièrement avancées pour expliquer ces changements de relations [ MES] = f(turbidité) est la variation de la granulométrie des sédiments. Ce document présente un retour d’expérience sur la mise en évidence de la variation de sensibilité de la sonde turbidimétrique en fonction de la fraction granulométrique étudiée. Celle-ci est trouvée proportionnelle à l’inverse du diamètre médian de la fraction étudiée. La stratégie de gestion des courbes d’étalonnage turbidimétrique revêt donc autant d’importance que celles des courbes de tarage pour l’estimation de flux dont l’incertitude usuelle est moindre surtout à l’échelle évènementielle.