21 juillet 2023
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Damien Sans, « La nécessité du pays: L’empaysement comme démarche préalable à une action paysagère ? », HAL-SHS : architecture, ID : 10.4000/paysage.32476
Lorsqu’on libère le paysage du carcan esthétique dans lequel l’ont enfermé (au moins en France) les grands récits de ses origines (Briffaud, 2014), il permet d’embrasser la diversité des regards et des relations qui se nouent entre des individus et leurs environnements. Il devient alors le support privilégié d’une médiation paysagère et il peut s’ouvrir à d’autres disciplines qui en renouvellent l’interprétation. De ce point de vue, la perspective résidentielle développée par Tim Ingold se montre particulièrement riche dans la mesure où elle relève que de telles relations se tissent de façon dynamique dans l’engagement pratique des individus avec leurs environnements. Pour avoir accès aux subtilités de ces perspectives habitantes inséparables des contextes qui les font naître, il semble alors que l’engagement pratique du paysagiste aux côtés des habitants soit capital. C’est cette démarche (dans la continuité de l’approche ethnogéographique mêlant dépaysement et empaysement expérimentée par Dominique Henry [2012], dans les Pyrénées) qui a été choisie pour approcher les paysages du plateau de Millevaches et s’inscrire dans le tissu de relations complexes qui constitue le cœur d’une action paysagère.