Le triptyque du retour dans les oeuvres d’Anna Moï : conditionnement structurel, monomanie rédactionnelle et choix stylistique

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2020

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Octaviana

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"En devenant écrivain, je régurgitai, moi aussi, un personnage de mes mémoires indigérées de terreur. Il a existé. Il était même notoirement connu du public dans le monde entier ; ce n’était pas une hallucination. Je ne pensais pas, en écrivant la nouvelle « Gong », que je tentais un exercice d’exorcisme. Ni que j’allais l’évoquer de nouveau dans Riz noir, puis une troisième fois dans Le Venin du papillon, quinze ans après le premier récit. Ce n’était pas une mendiante, mais un homme. Pas un homme : un bonze."Anna Moï, Le Pays sans Nom : Déambulations avec Marguerite Duras, La Tour-d’Aigues, Éditions de l’Aube, 2017, p. 35.Ces quelques phrases écrites par Anna Moï dans Le Pays sans nom : Déambulations avec Marguerite Duras (2017) sonnent comme une confidence faite au lecteur concernant un personnage réel qui semble hanter sa mémoire et qui, de ce fait, apparaît dans plusieurs de ses récits. Le bonze qui hante ses pensées, lui inspirant tout à la fois terreur, angoisse et mélancolie n’est autre que le moine Thich Quang Duc, grande figure de résistance et de protestation au Vietnam et au-delà, connu pour s’être immolé en 1963 à Saigon. L’image de son immolation, à côté de celle de la petite fille brûlée au napalm, courant nue dans la rue, ou encore celles des boat people fuyant sur des embarcations de fortune sont probablement les images les plus marquantes 2 de plusieurs décennies de conflits politiques au Vietnam. Cependant, quand Anna Moï évoque l’histoire vietnamienne marquée par la guerre et les résistances, c’est plus souvent vers l’immolation de Thich Quang Duc que tend son écriture.

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