2023
Jean Berger, « La justice seigneuriale des chanoines de Saint-Julien de Brioude en Auvergne », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.8io0ri
Au "Liber viridis" ou petit cartulaire de Saint-Julien de Brioude, sous le numéro 29 de la série des "compositiones", se trouve la copie d'une longue sentence arbitrale émise au printemps 1288. Celles-ci se présente comme un réglement de juridiction locale, définissant les compétences respectives en la matière entre le prévôt Odilon IV de la puissante famille de Mercoeur et le reste du chapitre de Saint-Julien de Brioude. En détaillant les droits et prérogatives judiciaires respectives de chacun, cet acte offre un tableau détaillé de la hiérarchie, du fonctionnement, des modalités et de la répartition des juridictions seigneuriales brivadoises. Son étude permet en premier lieu de mettre en évidence l'exercice exclusif de la justice que détenait le collège des desservants de la basilique royale Saint-Julien dans la ville de Brioude et dans ses vastes domaines en Brivadois, tans sur les hommes et leurs activités que sur la terre. C'est un ressort essentiel de la puissance et de la nature de cette seigneurie ecclésiastique qui se trouve ainsi éclairer, dans un vicus où, depuis la fin de l'Antiquité et à travers tout le haut Moyen Âge, les manifestations séculières de l'autorité religieuse sont intiments liées au gouvernement de la chose publique.