The expulsions of foreigners in the Roman world (2nd century BC - 3rd century AD) Les expulsions des étrangers dans le monde romain (IIe siècle av. J.-C.- IIIe siècle ap. J.- C.) En Fr

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22 novembre 2023

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Michael Lionel Mihindou, « Les expulsions des étrangers dans le monde romain (IIe siècle av. J.-C.- IIIe siècle ap. J.- C.) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.8kjkw5


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Résumé En Fr

From the end of the Republic to the first centuries of the Empire, the expulsion of foreigners in Rome and the Roman world is not a trivial or arbitrary act but rather is decided on the basis of a specific motive and respects a clear but flexible procedure depending on the case and situation. The reasons for the expulsion are diverse and varied: the usurpation of Roman citizenship is repressed by the lex Papia de peregrinis and the lex Licinia Mucia. The other motives are presented in Latin literary sources as being related to the religious field. The Jewish community are regularly accused of proselytism, and Orientals in general are accused of practicing magic and divination in order to deceive the Roman population. Astrologers, mostly of Chaldean origin, are accused of political interference. Religious grounds generally refer to disturbances of public order. Whatever the specific reason, the expulsions of foreigners in Rome consist of different stages, which necessarily involve the participation of several authorities. Examination of literary sources has shown that it was impossible for a magistrate (consul, tribune of the plebs, praetor peregrinus, aedilis), or even for the Prince, to direct alone all the stages of the expulsion procedure. For an expulsion to be effective, the various institutions in Rome had to work together. The general trend emerging from the deportation procedure calls for multi-stakeholder collaboration.

L’expulsion des étrangers à Rome et dans le monde romain entre la fin de la République et aux premiers siècles de l’Empire n’est pas un acte banal ou arbitraire mais est décidée sur la base d’un motif et respecte une procédure claire mais modulable en fonction des cas et des situations. Les motifs d’expulsions sont divers et variés : l’usurpation de la citoyenneté romaine est réprimée par la lex Papia de peregrinis et la lex Licinia Mucia. Les autres motifs sont présentés dans les sources littéraires latines comme étant en rapport avec le domaine religieux. La communauté juive est régulièrement accusée de prosélytisme et les orientaux en général sont accusés de pratiquer la magie, la nécromancie et la divination dans le but d’abuser la population romaine. Les astrologues, notamment ceux d’origine chaldéenne, sont accusés d’ingérence politique. Dans le cas des expulsions en rapport avec le domaine religieux le motif fréquemment invoqué est celui des troubles à l’ordre public. Quel que soit le motif de l’expulsion, les expulsions des étrangers à Rome respectent plusieurs étapes, ce qui implique nécessairement la participation de plusieurs autorités. L’examen des sources littéraires a montré qu’il était impossible pour un magistrat (consul, tribun de la plèbe, préteur pérégrin, édile), ou même plus tard pour le Prince, de décider et de mettre en œuvre seul toutes les étapes de la procédure d’expulsion. Pour qu’une expulsion soit effective, il fallait que les différentes institutions de Rome collaborent entre elles. La tendance générale qui se dégage de la procédure d’expulsion plaide pour une collaboration multipartite.

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