Le sommeil partagé : parental proximal pour l’enfant dans ses 1 000 premiers jours

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Sébastien Riquet et al., « Le sommeil partagé : parental proximal pour l’enfant dans ses 1 000 premiers jours », Recherche en soins infirmiers, ID : 10670/1.8mv7eg


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Introduction : dormir avec son nourrisson relève d’une pratique parentale proximale ; dans certaines sociétés, 80 % des enfants dorment avec leurs parents. En France, la culture séparée du sommeil s’est imposée, et la pratique du sommeil partagé est associée à la mort inattendue du nourrisson (MIN). Des recommandations internationales encadrent cette pratique peu recommandée et dévalorisée.Matériel et méthodes : deux focus groupes avec des codormeuses (n=6) complétés par dix entretiens en profondeur ont été organisés pour identifier les motivations et l’organisation des mères et de leur couple à pratiquer le sommeil partagé avec leurs enfants. L’analyse de contenus, communs aux dits personnels, a permis de décrypter des besoins auxquels le sommeil partagé répond et les pratiques des parents.Résultats : la mort inattendue du nourrisson rend tabou le sommeil partagé qui répond à des facteurs émotionnels et pratiques. La vie de couple ne semble pas y être impactée négativement. La relation positive des parents à leurs enfants y est valorisée. L’organisation peut parfois sembler manquer de « sécurité » selon les recommandations, mais les codormeurs soutiennent cette pratique parentale de pair avec l’allaitement maternel.Conclusion : les résultats relèvent l’importance d’une éducation à la santé à l’attention des codormeurs pour sécuriser leur pratique afin qu’ils ne s’isolent pas socialement pour la dissimuler car ils ont une connaissance partielle des mesures de sécurité de la MIN.

Introduction : Sleeping with your infant (known as co-sleeping) is a proximal parenting practice. In some societies, 80 percent of children sleep with their parents. In France, a culture of sleeping separately has emerged, and the practice of co-sleeping has been associated with sudden infant death syndrome (SIDS). International recommendations tend to advise against co-sleeping and to devalue it as a practice.Material and methods : Two focus groups with co-sleepers (n=6) complemented by ten in-depth interviews were organized to identify the motivations and organization that mothers and their partners have when it comes to practicing co-sleeping with their children. A content analysis of what was said in the interviews by individuals and couples enabled us to find out more about the needs that co-sleeping responds to, as well as parents’ co-sleeping practices.Results : Co-sleeping, made taboo by SIDS, responds to emotional and practical factors. The couple’s life does not seem to be negatively impacted by it. The positive relationship it allows parents to have with their children is valued. Recommendations may often describe this way of sleeping as “unsafe,” but co-sleepers support this parenting practice, along with breastfeeding.Conclusion : The results highlight the health education importance for co-sleepers. Being educated about co-sleeping will ensure that their practice is safe and will mean that they do not isolate themselves socially to hide it because they only have partial knowledge of the SIDS safety measures.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en