La Côte d’Opale et ses peintres au XIXe siècle finissant à l’entre-deux-guerres : du particularisme de son appellation à la diversité de ses représentations picturales

Fiche du document

Auteur
Date

2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Édith Marcq, « La Côte d’Opale et ses peintres au XIXe siècle finissant à l’entre-deux-guerres : du particularisme de son appellation à la diversité de ses représentations picturales », Revue du Nord, ID : 10670/1.8nb7vx


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

C’est en peignant que vint, en 1911, à Édouard Lévêque, peintre touquettois et représentant de l’École d’Étaples, l’idée de donner un nom à la bande de terre qui cernait largement le Touquet-Paris-Plage. Il la dota de la poétique – et énigmatique – appellation « Côte d’Opale » qui, selon lui, devait s’appliquer spécifiquement au littoral relayant Le Crotoy à Équihen-Plage. Ce sensible inventeur d’une désignation géographique nouvelle faisait du même coup, de sa ville de prédilection qui commençait à devenir une station balnéaire en vogue, le joyau de cette terre du Nord et, de ses confins maritimes, l’écrin idéal susceptible d’éveiller la créativité des artistes. Ce petit bout de terre du Nord, longeant une mer souvent hostile aux hommes, devenu l’éden d’une colonie de peintres américains et anglais au tournant du xxe siècle, cristallisa au sortir de la Grande Guerre la fascination de ceux qui allaient mettre en lumière la richesse d’un paysage naturellement multiple mais encore renouvelé par la magie du pinceau. Or, en recherchant un enthousiasme touristique univoque, le créateur de l’appellation sous-entendait, même artificiellement, une certaine cohérence géographique. Mais le regard artistique porté sur ce morceau de territoire septentrional répondait-il à ce présupposé ? Pour répondre à cette interrogation liminaire, ce travail rend compte de la disparité des représentations picturales qui magnifient pourtant d’un même élan cette région maritime du Nord. Pour ce faire, l’article commente la multiplicité des visions d’artistes, de l’École de Wissant au Groupe de Berck, qui marquèrent leur passage sur le littoral et donnèrent à voir, au-delà de l’aspect sauvage d’une côte battue par les vents, la beauté fascinante d’une lumière opaline.

It was while painting that in 1911 came to Édouard Lévêque, a painter from Le Touquet and representative of the École d’Étaples, the idea of giving a name to the strip of land that largely surrounded Le Touquet-Paris-Plage. He endowed it with the poetic – and enigmatic – appellation « Côte d’Opale », which, according to him, was to apply specifically to the shoreline relaying Le Crotoy to Équihen-Plage. This sensitive inventor of a new geographical designation made at the same time, of his favourite city, that began to become a seaside resort in vogue, the jewel of this land of the North, and, of its maritime confines, the ideal setting likely to awaken the creativity of artists. This small piece of land in the North, running along a sea often hostile to men, became the Eden of a colony of American and English painters at the turn of the twentieth century, crystallized at the end of the Great War the fascination of those who were going to highlight the richness of a landscape, naturally multiple but also renewed by the magic of the brush. However, by seeking an univocal tourist enthusiasm, the creator of the appellation implied, even artificially, a certain geographical coherence. But did the artistic glance turned on this piece of northern territory meet this presupposition ? To answer this introductory questioning, this work reports on the disparity of the pictorial representations which nevertheless magnify with a same vigour this maritime region of the North. To this end, the article comments on the multiplicity of visions of artists, from the École de Wissant to the Group of Berck, who marked their passage on the shoreline and gave to see, beyond the wild aspect of a windswept coast, the fascinating beauty of an opaline light.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en