Le temps à l'oeuvre dans les cinétopies

Résumé Fr

« Il existe un rendezvous tacite entre les générations passées et la nôtre. Nous avons été attendu sur la terre. A nous comme à chaque génération précédente, fut accordée une faible force messianique sur laquelle le passé fait valoir une prétention. Cette prétention, il est juste de ne point la repousser. 1 » A l'instar du générique de début du film Hélas pour moi de Jean-Luc Godard et en guise d'ouverture de son livre « Le feu et le récit 2 », le philosophe Giorgio Agamben relate une ancienne légende faisant état de la perte progressive de générations en générations, des lieux et gestes propices à ce que quelque chose advienne : se rendre à une certaine place dans les bois, allumer un feu, dire la formule afin que la tâche à accomplir se réalise. Prenant acte de la perte du souvenir de ces actions au fil du temps, les auteurs postulent que la capacité des hommes à mettre en récits l'histoire « suffit à ce que la tâche puisse s'accomplir». Ce faisant, ils accordent aux récits, qu'ils soient ici cinématographiques ou littéraires, un potentiel que l'on pourrait qualifier à l'instar de Walter Benjamin de « faible » valeur messianique, potentiel de 1

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