Prestige et métier dans la société malgache. : A Tananarive aux XIXe - XXe siècles

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2003

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Tananarive

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Faranirina V. Rajaonah, « Prestige et métier dans la société malgache. : A Tananarive aux XIXe - XXe siècles », Le Mouvement Social, ID : 10670/1.8o52am


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L’annexion de Madagascar par la France en 1896 s’accompagne de mesures censées instaurer un ordre social en rupture avec la répartition des sujets des souverains merina entre des nobles, des esclaves et des roturiers libres. En fait, après avoir officiellement aboli la hiérarchie des statuts, l’administration française continue à prendre en considération un système de références essentiel pour les Malgaches. Dans Tananarive, la capitale du royaume merina, devenue celle de la colonie, l’honorabilité tient d’abord au rang. Toutefois des mutations amorcées au XIXe siècle s’accélèrent durant la période coloniale avec la valorisation d’activités qui se transforment en professions, comme le commerce, ou celle de métiers exigeant de nouvelles compétences, acquises en particulier grâce à l’instruction. Cependant, sans négliger les innovations dans leur art, des nobles restent attachés à des métiers de famille donnant une visibilité au rang et permettant d’entretenir le prestige dû à l’ascendance. Ainsi la colonisation a certes entraîné des recompositions sociales à Tananarive, mais dans cette ville restée profondément merina, marquée par l’héritage de la royauté et l’empreinte du christianisme depuis le XIXe siècle, les permanences ont autant d’importance que les ruptures.

Prestige and profession in Malagasy society : Tananarive in the 19th and 20th centuries. The annexation of Madagascar by France in 1896 was accompanied by measures intended to put in place a new social order, one different from the division of Merina subjects into nobles, slaves and free commoners. In effect, the French administration, having officially abolished the existing social hierarchy, continued to take into consideration a referential system that was vital for the Malagasy people. In Tananarive, the capital of the Merina kingdom, now the colonial capital, individual worthiness is dependent, above all, on rank. At the same time, the changes begun during the 19th century accelerated during the colonial period with importance accorded to activities that were transformed into professions like commerce, or as in the case of professions that demanded new skills, particularly those obtained through education. Nevertheless, without neglecting innovation in their craft, the nobility remained attached to family professions that made one’s rank visible and that permitted one to maintain prestige deriving from one’s descent. Thus, while colonization certainly brought about social recombinations in Tananarive, nevertheless in this city, which remained profoundly Merina, influenced by the heritage of royalty and the impact of Christianity from the 19th century, continuities are as important as are ruptures.

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