L’engagement dans une pratique thérapeutique de méditation : le rôle clé de la spiritualité comme facteur d’observance

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2021

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Amélie Weiss et al., « L’engagement dans une pratique thérapeutique de méditation : le rôle clé de la spiritualité comme facteur d’observance », Hegel, ID : 10670/1.8oqgsk


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En France, depuis quelques décennies, la méditation est apparue comme un véritable phénomène. Devenue légitime par la science et enseignée par des médecins ou des coachs en développement, ces techniques d’Orient dont la plus populaire est la méditation de pleine conscience (MPC) sont aujourd’hui mieux connues. Développée dans le cadre de l’accompagnement de vécu psycho-affectif comme les rechutes dépressives ou encore le stress, cette pratique tend au développement de qualités de l’esprit telles que le non jugement, l’attention vigilante sur l’instant présent, la gestion des émotions. Cependant, en développant des programmes inspirés de la pleine conscience et en dénaturant l’objet de son cadre traditionnel, spirituel et religieux d’origine, n’a-t-on pas perdu le sens de cette pratique et n’est-ce pas un frein pour un engagement à long terme ? La question que nous nous posons est donc la suivante : une dynamique spirituelle dans laquelle le patient s’engagerait ne favoriserait-elle pas une immersion et une motivation à long terme à pratiquer des formes de méditation ? De plus, la perte de la compréhension du terme « méditation » dans un champ culturel, spirituel et religieux différent du cadre originel, ne créerait-elle pas un frein supplémentaire dans l’appréhension d’une pratique méditative ? Ces questionnements et leurs développements, abordés tout au long de cet article, semblent aller dans le sens de certains auteurs qui tendent à considérer une seconde vague d’interventions basées sur la pleine conscience. Nous questionnons ainsi ce nécessaire rendu de la dimension spirituelle à la méditation afin de permettre l’engagement actif qu’exige cet entraînement mental et ainsi, permettre un engagement sur le long terme pour en tirer les bénéfices de soulagement face à la souffrance.

The role In France, over the last few decades, meditation has emerged as a real phenomenon. Having become legitimate through science and taught by doctors or development coaches, these oriental techniques are today well known and the most popular is mindfulness meditation. Developed within the framework of the accompaniment of psycho-affective experiences such as depressive relapses or stress, this practice tends towards the development of mind qualities such as non-judgement or attention to the present moment. However, by developing mindfulness-based interventions and by distorting the object from its original traditional, spiritual and religious framework, has the meaning of this practice been lost and is it not a hindrance to a long-term commitment? Our question is therefore the following: would not a spiritual dynamic in which the patient would engage, promote immersion and long-term motivation to practice forms of meditation? Furthermore, would not the loss of understanding of the term « meditation » in a cultural, spiritual and religious field different from the original setting create an additional obstacle to the apprehension of a meditative practice? These questions and their developments, discussed throughout this article, seem to go in the direction of certain authors who tend to consider a second wave of interventions based on mindfulness. We thus question this necessary return of the spiritual dimension to meditation in order to allow the active engagement that this mental training requires and thus allow a long-term commitment to draw the benefits of relief from suffering.

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