16 novembre 2018
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Robin Benzrihem, « « Yes, I’m a Witch » – 1967-1976 : À l’intersection des musiques populaires et de la seconde vague féministe américaine », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.8q8ada
Le mouvement punk a souvent été considéré comme le premier au sein de la musique populaire américaine à inclure un message féministe. Cette thèse vise cependant à démontrer qu’un tel message existait déjà entre 1967 et 1976 dans différentes musiques populaires car nombre de chanteuses et musiciennes s’inspirèrent de la seconde vague féministe ou y prirent activement part. L’étude porte sur la carrière de différentes artistes, notamment de Nina Simone Yoko Ono, Betty Davis, Buffy Sainte-Marie et Janis Joplin, et analyse leurs albums de musiques populaires et leurs pochettes, leurs concerts et leurs affiches ou encore différents entretiens qu’elles ont eu.La thèse met d’abord en lumière l’implication directe des chanteuses et musiciennes au sein de la seconde vague féministe américaine. Elle analyse les dynamiques complexes entre un mouvement régulièrement accusé de racisme et de classisme, et des artistes qui lièrent leur carrière musicale et leur participation au bouillonnement social de la période. Le rapport qu’elles entretenaient à l’industrie musicale, à la presse et aux fans est une autre facette de leur démarche féministe. L’image que ces femmes renvoyaient constitue alors un terrain de luttes central et l’acceptation de leur mise à l’écart de la société mainstream leur permit d’utiliser la figure féministe de la sorcière pour s’affirmer et espérer atteindre une forme d’émancipation personnelle ou professionnelle.