La psychiatrie périnatale, sortir du silence

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2023

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Parents (père et mère)

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Karine Ronen et al., « La psychiatrie périnatale, sortir du silence », Enfances & Psy, ID : 10670/1.8qwft3


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La psychiatrie périnatale est une spécialité encore jeune, en pleine structuration dont l’objet est de prendre soin des bébés et de leurs parents. Actuellement, la définition retenue est celle de soins conjoints, c’est-à-dire de soins centrés sur les échanges, les interactions, réelles, imaginaires ou fantasmatiques entre le bébé et ses parents. La symptomatologie du bébé est ainsi parfois différée, inapparente ou « en creux » et elle ne peut pas toujours être un moteur suffisant pour une demande de soins. Longtemps, les parents fragilisés (déprimés ou même présentant des troubles psychiatriques plus sévères) n’ont pas formulé de demande de soin, par honte, par culpabilité ou par crainte du regard des autres, d’une stigmatisation liée à leurs ressentis ou à leur diagnostic. Certains parents, aussi, expriment leur immense sentiment de solitude et le silence de leur entourage face à leur détresse (nous pensons, ici, aux parents endeuillés, par exemple). Les professionnels de la périnatalité (sages-femmes, obstétriciens, pédiatres, puéricultrices), quant à eux, s’ils sont toujours plus sensibilisés aux enjeux psychiques de la période sont encore en difficulté pour aborder certains sujets (symptomatologie dépressive et potentielles idées suicidaires du parent, troubles de la parentalité et souffrance du bébé) surtout s’ils craignent de ne pas pouvoir s’appuyer sur des professionnels de santé mentale.

Perinatal psychiatry is still a young and emerging speciality, whose aim is to take care of babies and their parents. At present, the definition used is that of joint care, i.e. care centred on exchanges and interactions, whether real, imaginary or fantasy-based, between the baby and its parents. The baby’s symptomatology is thus sometimes deferred, hidden or “hollowed out” and is not always a sufficient driving force for a request for treatment. Fragile parents (depressed or with more severe psychiatric disorders) often do not make a request for care for a long time, out of shame, guilt or fear of what others might think, of being stigmatized for their feelings or their diagnosis. Some parents also express their immense sense of loneliness and speak of the silence of those around them when faced with their distress. Perinatal professionals, for their part, although they are increasingly aware of the psychological issues at stake during this period, still have difficulty discussing certain subjects (depressive symptoms and the potential suicidal thoughts of the parent, parenting disorders and the baby’s suffering), especially if they fear not being able to rely on mental health professionals.

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