2002
Cairn
Marc Uhry, « Frottements ignorants : l'Institution et les squats : Point de vue de la FAPIL », Revue française des affaires sociales, ID : 10670/1.8raco4
Le squat est principalement une forme contrainte d’auto-organisation des sans-abri.Derrière une réalité méconnue et des représentations plus ancrées que justifiées, les squats sont un révélateur de la manière dont les limites des dispositifs en place conditionnent l’enfermement d’individus, voire de groupes sociaux, dans un mode de survie pénible pour eux, comme pour la collectivité. En l’occurrence, la Justice, le secteur social et l’exécutif contribuent chacun (faute d’outils adéquats et de principes conducteurs cohérents) à l’enlisement de situations, qui sont déplacées sans être résolues et qui privent les principaux concernés de marges de manœuvre individuelles. La possibilité pour les personnes de participer à l’évolution de leur situation passe par une transformation de leur environnement institutionnel et, au-delà des réformes techniques, par un élargissement des logiques qui guident le travail des différents acteurs concernés.