2020
Cairn
Bernard Freiman, « Le réel c’est le mal », Psychosomatique relationnelle, ID : 10670/1.8rlhgu
À travers ce titre un peu provocateur et d’inspiration romantique, l’ambition de cet article est d’étudier les multiples rapports de Nerval au réel, en premier lieu la recherche d’une identité problématique, oscillant entre constamment entre le mythe et le néant, dans deux écrits : un texte non littéraire et non destiné à la publication : « la généalogie fantastique » et un célèbre poème nervalien El Desdichado, en second lieu dans le chapitre inaugural de Sylvie, intitulé « Nuit perdue » dans lequel Nerval représente sa vision de la « réalité quotidienne » comme une chute et une dimension insupportable. Ces trois études nous révèlent à la fois les sources profondes de la folie nervalienne et de sa création qu’elle soit littéraire ou non. Nous nous attarderons tout particulièrement sur les processus d’identification nervaliens, le travail de décomposition des mots et la façon dont le narrateur ou le poète se représente lui-même ainsi que ses relations à autrui. La recherche d’identité et la création sont ici étroitement mêlées.