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Alain Giami et al., « Les théories de la sexualité dans le champ du cancer : les savoirs infirmiers », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.1007/s11839-007-0053-x
Cet article vise à présenter les principaux axes d'une recherche sur les représentations de la sexualité chez les infirmières en oncologie. Afin d'élaborer nos hypothèses nous nous sommes appuyés sur l'observation d'une réunion scientifique ayant eu lieu en juillet 2006 à Rotterdam ainsi que sur l'analyse de la littérature internationale spécialisée. Lors de cette réunion scientifique de l'International Society for Sexuality and Cancer (ISSC), nous avons pu vérifier certaines de nos intuitions théoriques mais également constater quelles étaient les théories de la sexualité à l'œuvre actuellement dans le champ du cancer. Les différents termes utilisés pour évoquer la sexualité correspondent à une division du travail hospitalier concernant la prise en charge des patients atteints de pathologies cancéreuses. Ainsi, lorsqu'il s'agit de prendre en charge les dysfonctions sexuelles consécutives au cancer ou à ses traitements, ce sont les médecins spécialistes tels que les oncologues, gynécologues ou urologues qui sont sollicités. Par contre, dès qu'il est question de sexualité, c'est-à-dire d'estime de soi, de rapport à soi ou à autrui, ce sont plus volontiers les infirmières qui vont prendre en charge cet aspect du soin en cancérologie. Cette division du travail est telle que l'un des médecins interrogés sur la question a estimé qu'il était tout à fait possible de soigner les dysfonctions sexuelles sans prendre en charge la sexualité.