2012
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Bertrand Richet, « Or else, or so or what? A few Examples of the Staging of the Implicit in English », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.8roowq
La coordination en Or a moins retenu l'attention des linguistes que son équivalent avec And, qui semble, ce qui confirmé statistiquement, constituer le premier des coordonnants avec une grande variété d'emplois. Alors que And est fondamentalement un coordonnant de surface qui relie entre eux deux éléments explicites quoique hiérarchisés, Or met en scène une altérité plus implicite, non pas ce qui est ou ce qui sera mais ce qui pourrait être. Proposant des itinéraires de substitution à la construction du sens, ce connecteur réintroduit de la verticalité dans une forme de représentation essentiellement horizontale, tout en étant fondée sur la mémoire. La valeur centrale de " choix " qui est traditionnellement associée à Or peut être lue de deux manières, l'une ouverte, l'autre fermée. Le sens " ouvert " est le fruit de la diversité qui découle de la présentation de deux éléments à la pertinence potentiellement équivalente. Cela dit, une telle interprétation " spectrale " se trouve confrontée à la tyrannie de la linéarité discursive, à la possible volonté de l'énonciateur de proposer un ordre de présentation des éléments qui soit spécifique à la situation et fondamentalement à la nécessité d'une option préférée unique à choisir à partir des choix disponibles au départ, d'où la seconde lecture " fermée ". Avec ce point de départ à l'esprit, on considère dans cet article comment l'alternative peut être véritablement mise en scène dans le langage et le discours, avec une surface ouverte, syntaxiquement construite, et, dans le même temps, un choix restreint par des données pragma-sémantiques, comme cela semble être le cas avec des constructions telles que Or else, Or so et Or what, entre autres. Dans une première partie, on évalue la présence de ces constructions dans le Corpus of contemporary American English (COCA). Ensuite, on considère leur usage en contexte avant, dans une troisième partie, de proposer une théorisation unifiée de ces constructions.