La science vintage du détective Harry Dickson

Résumé Fr

Les aventures de Harry Dickson naissent de « dime novels », publiées avant la seconde guerre mondiale et plagiant les aventures de Sherlock Holmes. D'abord traducteur, Jean Ray décide très vite d'écrire ses propres nouvelles : plus d'une centaine entre 1933 et 1940. Dès les années 1960, divers éditeurs publient plus ou moins complètement cette oeuvre gigantesque, dont naissent même des bandes dessinées Les récits concernés, au style littéraire caractéristique-incluant des mots rares et des anglicismes-, se rattachent au « roman policier fantastique ». Logeant à Baker Street, Dickson enquête avec son élève Tom Wills et le superintendant Goodfield de Scotland Yard. Les intrigues se déroulent surtout à Londres, une capitale qui attire des malfaiteurs venus du Monde entier. Au fil d'enquêtes angoissantes, Dickson côtoie des êtres et des phénomènes inquiétants ou monstrueux. Mais, le détective réduit vite le fantastique à la réalité, venge les victimes et livre les coupables à la justice. La science apparaît très souvent dans Les aventures de Harry Dickson. Elle s'enracine dans des lieux d'élaboration et de transmission des connaissances-musées, expositions, laboratoires, bibliothèques, universités ou instituts-ou dans des expéditions lointaines. Par ailleurs, le lecteur retrouve dans les récits de Jean Ray toutes les disciplines scientifiques majeures-dont certaines servent la criminologie : médecine légale, balistique, toxicologie, chimie, pharmacie, mathématiques, mécanique, physique, zoologie, anatomie, tératologie, pathologie, minéralogie, anthropologie, histoire, géographie, etc. L'auteur offre enfin une vision très personnelle de la science : appliquée davantage que fondamentale, et parfois héritée des peuples du passé-bien que distincte des « pseudo-sciences »-alchimie, occultisme, cabalistique.