Retour d'expérience sur les crues du Gard en septembre 2002 : contrôle de la qualité des débits estimés et comparaison avec les formules synthétiques régionales.

Résumé En Fr

Post-event survey of 2002 flash flood in Gard district (South of France): control of the spatial coherence of the estimated peak flows and comparison using synthetic regional formulas. Gard district was strongly flooded during 8-9 September 2002, when rainfalls amounts reached more than 500 mm in 24h. Post-flood analysis was then carried out, in order to get a reliable estimation of the peakflows over more than 80 river sections. Reliability was controlled on basis of spatial comparison within different sub-areas that were possibly homogeneous when considering geographical and hydrometeorological features. Five main geographical sectors were finally considered : Gardon d''Anduze, Gardon Alès, Gardons aval, Vidourle, Cèze. The position of the erratic points was then commented accounting criterions such as dam effect, type of the sub-catchment, anomaly in the hydro-meteorological data, spatial coherence of multiple sections in the same river … It was finally possible to validate more than 80% of the whole set of estimated peakflows. These peakflows appeared to be mainly related to the rainfall amount. In most cases, such peakflows have never been seen by neighbouring people. In the largest catchments such as Gardon at Anduze, Gardon at Ales, etc where gauges exist, the return period can be estimated between 50 and 100 years. The peakflows have then been compared with those calculated by regional relationships based on the 10-years return period daily rainfall and/ or the catchment area. The Crupedix relationship used for extreme events was found to underestimate the peakflows in 2002, of 12% in average. Most of the largest values of the peakflows stands between Q= 30. S0.75 and Q = 50. S0.75 relationships. However, further study is required to get a reliable estimation of the return period of the peakflows.

Le département du Gard a été touché par de sévères inondations les 8 et 9 septembre 2002. Les débits de pointe de crue ont été estimés a posteriori sur plus de 80 sections relatives à une cinquantaine de cours d'eau. La qualité de ces estimations a été contrôlée par des critères de cohérence spatiale, en distinguant plusieurs secteurs a priori homogènes : Gardon Anduze, Gardon Alès, Gardons aval, Vidourle, Cèze. La validité des débits suspects a ensuite été discutée en tenant compte de différents critères : présence de barrage sur le cours d’eau, nature du bassin versant, cohérence des débits calculés pour différentes sections d’un même cours d’eau, anomalie pluviométrique sur le bassin… Cette méthode a conduit à valider plus de 80 % des débits calculés. Les débits spécifiques de pointe de crue sont globalement reliés à la pluviométrie reçue par chaque bassin. Pour la plupart des affluents, les témoignages attestent que ces débits n'ont jamais été observés de mémoire d'homme ; pour les stations du réseau sur les plus grands bassins (Gardons, Vidourle, Cèze), les périodes de retour semblent s'échelonner entre 50 et 100 ans. L'application de la formule Crupedix pour le calcul des débits exceptionnels conduit à des valeurs inférieures en moyenne de 12% aux débits estimés. Un complément d'étude est nécessaire pour mieux qualifier la période de retour des débits de septembre 2002.