Kerala: A Strange Case of Poverty

Résumé 0

Les Indiens en général et les habitants du Kérala en particulier parle souvent de la pauvreté de cet Etat. Est-ce que le Kérala présente vraiment un visage de misère ? Une série d’enquêtes par échantillonnage menées depuis les années 50 (dont le plus important est le National Sample Survey) permet des comparaisons du niveau de consommation des ménages dans les différents Etats de l’Inde. Effectivement le Kérala obtient de très mauvaises places dans les rangs pendant presque toute la période pour ses citadins ainsi que pour ses villageois.Mais il semble, d’après une récente étude critique entreprise par le Centre for Development Studies, Trivandrum, que le National Sample Survey a systématiquement sous-estime les quantités de calories consommées par personne et par jour au Kérala, ce qui peut fausser toutes les comparaisons avec d’autres Etats. Nous savons également que la croissance de la production agricole au Kérala est une des plus rapides du pays. En ce qui concerne la concentration des revenus et de la richesse, c’est-à-dire le degré de l’inégalité, la position relative du Kérala ne ressort pas sans ambiguïté des calculs disponibles. Pour le cas de la couche sociale la plus défavorisée de l’Inde rurale, il faut noter que les salaires des journaliers agricoles sont plus élevées au Kérala que dans la plupart des autres Etats.Quand nous regardons les indicateurs sociaux, nous trouvons le Kérala à la tête du peloton indien pour l’alphabétisation, la scolarisation, la baisse des taux de mortalité générale et de mortalité infantile, et, tout récemment, une chute du taux de naissance. La conjonction de facteurs géographique et historique a favorisé le développement dans une région étroite mais fertile d’une population très dense, bien encadrée par une large gamme de services gouvernementaux et sociaux, mais menacée par l’insuffisance des emplois.