1 septembre 2018
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Julien Dugas, « Le rôle des nouvelles technologies dans la désynchronisation des apprentissages à l’école primaire », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.8vyj9v
Les nouvelles technologies, ultra-présentes dans notre quotidien, ont pénétré dans les classes, souvent grâce aux pratiques sociales des enseignants eux-mêmes, mais aussi suite à des investissements massifs au niveau local ou national. Le cas particulier des technologiespermettant des apprentissages asynchrones dans la classe, sans action directe et simultanée de l’enseignant, interroge sur la possibilité et l’éventuelle efficacité d’une désynchronisation des apprentissages, et l’impact possible sur la relation pédagogique.Ce mémoire de recherche se propose de contextualiser cette problématique à un établissement scolaire en s’attachant d’une part, à définir et catégoriser les dispositifs numériques d’apprentissage asynchrone (DNAA), et à établir dans un deuxième temps les plus-values etlimites de tels dispositifs.La méthodologie mise en œuvre s’inscrit dans un cadre holistico-inductif et a consisté à recueillir et analyser des informations à travers une enquête mise à disposition de toute l’équipe enseignante de l’établissement, et des entretiens avec des enseignants volontaires.L’analyse des données issues de l’enquête a été conduite à l’aide d’outils statistiques classiques, et également selon la méthode de l’analyse de contenu thématique qualitative. La technique de l’analyse de contenu catégorielle fut mobilisée quant à elle pour interpréter lesentretiens réalisés avec les enseignants.L’interprétation de ces résultats a permis de définir plus précisément le concept de DNAA et proposer une typologie afin de catégoriser ces dispositifs en fonction de trois axes : la modalité du dispositif, sa linéarité, et son aspect méta-cognitif. Quant à la plus-value de tellestechnologies, elle reste plus difficile à établir : même si de nombreux éléments soulignent l’apport de ce dispositifs numériques en terme de motivation et de différenciation pédagogique, le gain en autonomie n’est cependant pas clairement établi. L’échelle de cette recherche -un seul établissement, un nombre restreint d’enseignants- ne permet pas à notre sens de généraliser ces observations. Néanmoins, la caractérisation et lacatégorisation de ces usages pédagogiques du numérique posent la question de l’évolution de la relation pédagogique dans un contexte marqué par une profonde mutation de l’ergonomie des appareils numériques et par la présence toujours croissante de l’intelligence artificielle.