Réduire le temps de travail pour améliorer l’emploi des moins qualifiés ? Une évaluation socio-économique du passage à la semaine de quatre jours au sein de l’Agence Bruxelles-Propreté

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2021

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Océane Bertrand et al., « Réduire le temps de travail pour améliorer l’emploi des moins qualifiés ? Une évaluation socio-économique du passage à la semaine de quatre jours au sein de l’Agence Bruxelles-Propreté », Dynamiques régionales, ID : 10670/1.8yhog7


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L’évaluation des effets d’une réduction du temps de travail est difficile à réaliser, particulièrement en raison de l’absence de consensus sur la méthode à utiliser. Il s’agit pourtant d’une volonté récurrente des pouvoirs publics, avec des applications régulières. Dans ce contexte, cet article a pour objectif d’étudier la faisabilité d’une réduction collective du temps de travail (RCTT), selon la formule de la semaine de quatre jours (RTT 4 jours), pour les personnes peu qualifiées travaillant en Région de Bruxelles-Capitale (RBC). Le cas spécifique de Bruxelles-Propreté est analysé dans une perspective de généralisation. Sur la base d’hypothèses préalablement établies, le nombre de travailleurs concernés par la RTT au sein de l’agence et le nombre d’embauches compensatoires sont estimés afin d’évaluer le coût de la mesure. Selon le scénario considéré, celui-ci varie entre une augmentation de 0,2 % et de 15,2 % de la masse salariale de Bruxelles-Propreté. Une analyse complémentaire estime ensuite l’impact de l’implémentation de la RTT 4 jours en RBC en termes de finances publiques. Les résultats indiquent que les mesures d’aide fédérale destinées aux entreprises mettant en place une RTT et les effets retour générés par la création d’emplois sous la forme d’impôts et de cotisations sociales à la suite de l’engagement de nouveaux travailleurs et de diminution des dépenses de chômage permettent d’atténuer le coût de la RTT 4 jours. L’organisation institutionnelle complexe de la Belgique se traduit toutefois par des effets retour qui se retrouvent dans leur grande majorité au niveau fédéral et au niveau de la sécurité sociale alors que la mesure est portée par la RBC.

Assessing the effects of a reduction in working time is a complicated exercise, especially given the lack of consensus on the adequate method of measurement. It is, however, an ambition frequently expressed and pursued by public authorities. In this context, this article aims to study the feasibility of a collective reduction in working time (CRWT), in the form of a four-day work week (4-day RWT) for low-skilled workers employed in the Brussels-Capital Region (BCR). The specific case of Bruxelles-Propreté is analysed with a view to generalising the measure. On the basis of a series of predefined hypotheses, the number of workers affected by the RWT within the agency and the number of compensatory hires are estimated in order to evaluate the cost of the program. The cost varies according to the chosen scenario between 0.2 % and 15.2 % of the Bruxelles-Propreté payroll. An additional analysis estimates the impact on public finances of an implementation of the 4-day RWT in the BCR. The results show that the federal support measures aimed at helping firms implement a RWT and the feedback effects resulting from job creation – in the shape of additional taxes and social contributions related to new hires and a reduction in unemployment expenditures – allow for a reduction of the cost of the RWT. However, Belgium’s complex institutional structure leads to the feedback effects acting primarily at the level of the federal government and of the social security institutions, whilst the measure is funded by the BCR.

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