Écrire les coutumes : Les droits seigneuriaux en France, XVIe-XVIIIe siècle

Fiche du document

Date

2006

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

copyrighted



Citer ce document

Martine Grinberg, « Écrire les coutumes : Les droits seigneuriaux en France, XVIe-XVIIIe siècle », Le Noeud Gordien, ID : 10670/1.8ynqb6


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

De savoir oral et de relations directes, les coutumes sont peu à peu devenues des usages écrits. Elles ont alors changé de nature etde statut. L’écrit seigneurial est devenu une preuve juridique, il a ainsi participéà la construction du lien qui unit le seigneur et ses dépendants. Il s’est aussi entouré de formulations solennelles, d’une rhétorique s’appuyant sur les institutions et le territoire, intégrant une hiérarchie sociale. Il inscrit les relations de pouvoir dans l’espace,en constitue la mémoire etdonne une image déformée du rapport de domination. Parallèlement le rapport de force devient plus tendu à la fois à l’intérieur de la seigneurie et entre celle-ci et le pouvoir royal. Que reste-t-il alors de la culture populaire orale ? Des pratiques, des croyances, tout ce qui a été nommé folklore au XIXe siècle, qu’on ne peut pas penser en dehors de leur rapport avec le pouvoir royal, la seigneurie et l’Eglise. Les changementsne suppriment pas nécessairement ces formes d’expression mais en modifient le sens et leur attribuent de nouvelles fonctions. Une étude très intéressante sur cette longue évolution et la formulation juridique des us et coutumes, un aspect méconnu du passage de la féodalité à la modernité dans le royaume de France: le nouveau statut de la preuve mis en place au XVIe siècle et le formalisme juridique ont bien leur part dans la construction de l’Etat monarchique moderne.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en