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info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.19272/202200701002
Joël Biard, « La matière est-elle le sujet des accidents? Un débat au XIVe siècle. », HAL-SHS : philosophie, ID : 10.19272/202200701002
La question de savoir quel est le sujet des formes accidentelles prend une forme et une importance nouvelles dans plusieurs textes parisiens du milieu du XIVe siècle. Elle se pose au cours de l’examen d’un problème : celui de savoir si une même qualité, qui était dans un corps corrompu, subsiste dans celui qui est engendré. L’article suit les formulations et modifications de cette question dans les commentaires sur le De generatione et corruptione rédigés par Nicole Oresme, Albert de Saxe et Marsile d’Inghen. Il montre comment Blaise de Parme reprend tout le dispositif conceptuel mis en place par ses prédécesseurs, en particulier la différence entre sujet d’inhérence et sujet de dénomination, pour défendre la thèse selon laquelle la matière première est le sujet immédiat de toutes les formes accidentelles, y compris des qualités psychiques