4 mars 2022
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Jamie Herd, « Écrire pour nourrir: Une perspective écoféministe et permaculturelle sur des œuvres de Marie NDiaye, Jamaica Kincaid et Ken Bugul », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.8zdr5f
Écrire pour nourrir cherche à établir des passerelles entre la littérature et l’écologie à travers une lecture (éco)féministe et (perma)culturelle des œuvres de Marie NDiaye (Autoportrait en vert, Trois femmes puissantes, Ladivine), Jamaica Kincaid (My Garden (Book):, Among Flowers: A Walk in the Himalaya, See Now Then) et Ken Bugul (Le Baobab fou, L’Autre côté du regard, Cacophonie). La visée est d’ouvrir de nouvelles perspectives comparatives et de créer de nouvelles synergies entre les mouvements écologistes, féministes, antiracistes et littéraires. Cette thèse propose un rapprochement de cultures qui pointe des liens entre la culture au sens large du terme et l’(agri)culture—deux formes de culture qui nourrissent l’être humain. Les œuvres littéraires et théoriques qui composent la matière de cette thèse proposent des modèles pour penser la survie sur une planète endommagée et pour rendre la vie plus vivable, en participant à une résistance grandissante à la monoculture. Organisée en deux parties, la thèse épouse la forme d’une spirale. Les chapitres de la première partie comparent la permaculture à la littérature en analysant individuellement les représentations des arbres dans les œuvres des autrices . Le premier chapitre se consacre à la question de la vie bonne et aux procédés de greffage littéraire dans les œuvres de Jamaica Kincaid. Le deuxième parle de l’éco-logique et de la sylvipoétique dans les agencements femmes-arbres-animaux des romans de Marie NDiaye. Le troisième élabore une réflexion sur l’écriture placenterre et le future care (soin de l’avenir) de Ken Bugul. Ces notions sont reprises dans la deuxième partie dans deux chapitres qui analysent les œuvres des autrices entre elles. Le quatrième chapitre analyse la sympoïèse et la survie collaborative dans des romans de Ken Bugul et Marie NDiaye et réfléchit à la présence des animaux dans leurs œuvres. Le cinquième chapitre se consacre aux jardins et à la possibilité de cultiver autrement. Contre la monoculture, la magie, le plaisir et l’impureté, l’espoir et le rire constituent des formes de résistance. Pour nourrir autrement, il faut lire et écrire autrement.