2013
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Christine Bracquenier, « La question de la concordance des temps en russe », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.907a8d...
Le russe ne connaît pas la " concordance des temps " qui oblige à modifier le temps du verbe subordonné en fonction de celui du verbe régissant. Le présent dans une subordonnée du discours indirect ou dans une complétive autre situe le procès en simultanéité par rapport au moment régissant quel que soit son temps, le futur exprime un procès postérieur et le prétérit, un procès antérieur. Or, l'emploi des formes aspecto-temporelles dans les phrases complexes n'est pas si simple. Le choix de l'aspect joue un rôle non négligeable, s'avérant discriminant pour le passé. Les complétives introduites par čto [que] doivent être distinguées des relatives sans antécédent dont le temps " s'accorde " avec celui du verbe régissant ; les complétives des verbes de perception fonctionnent comme des relatives ; celles des verbes de volition sont à un mode virtuel. Dans les phrases conditionnelles, les deux verbes sont soit à la même forme, soit chacun d'eux en accord avec le temps du monde réel. Ainsi, si le temps du verbe régissant n'a pas d'influence sur celui du verbe subordonné, d'une part sa sémantique, d'autre part la nature des relations syntaxiques entre la régissante et la subordonnée sélectionnent la forme du verbe subordonné et je dirais qu'en russe il s'agit plutôt d'accordance que de concordance.