S'engager au PKK pour la libération des femmes ? Lecture critique d'une construction politique

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22 avril 2022

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Caroline Guibet Lafaye, « S'engager au PKK pour la libération des femmes ? Lecture critique d'une construction politique », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.3917/come.120.0186


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Résumé En Fr

The media and academic research have taken an increasing interest in Kurdish women fighters since the 2000s without always being based on primary data. In order to understand whether this commitment coincides with a real quest for emancipation, we conducted a qualitative sociological survey with 28 female fighters of the Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). The originality of the research is twofold. On the one hand, the question of emancipation rather than equality or gender relations is addressed. On the other hand, the paper is not based on a study of official party discourses, but on the retrospective accounts of the women activists. This perspective makes it possible to grasp the limits of the appropriation of the discourse of women liberation and its scope in the trajectories of commitment and in the self-narratives of women fighters. If the weight of gender relations in patriarchal society intervenes in the commitment decisions of the second generation of women activists, the theory of the Free Woman only appears in the discourses of the last generation.

Les médias et les travaux universitaires ont porté un intérêt accru aux combattantes kurdes depuis les années 2000 sans toujours s'appuyer sur des données primaires. Afin de comprendre si cet engagement coïncide avec une quête réelle d'émancipation, nous avons réalisé une enquête de sociologie qualitative auprès de 28 combattantes du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). L'originalité de la recherche est double. Il s'agit, d'une part, d'aborder non pas la question de l'égalité ou des rapports de genre mais de l'émancipation et, d'autre part, de l'envisager non pas à partir d'une étude des discours officiels du parti mais des récits rétrospectifs des militantes. Cette perspective permet de saisir les limites de l'appropriation du discours de la libération et de sa portée dans les trajectoires individuelles d'engagement et les récits de soi des combattantes. Si le poids des rapports de genre dans la société patriarcale intervient dans les décisions d'engagement de la deuxième génération de militantes, la théorie de la Femme libre n'apparaît dans les discours des combattantes de la dernière génération.

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