février 2024
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Emmanuel Hamon et al., « L’habitat groupé laténien de Verdun-sur-le-Doubs : rapport de fouille programmée 2023 dans le cadre du PCR «La confluence Saône/Doubs à l’âge du fer»: Nouvelles données sur le second âge du Fer et le début de l’Antiquité dans le secteur de la confluence Saône-Doubs-Dheune », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.90gsbh
La campagne 2023 marque la première année d’un projet triennal, qui vise à reconnaître de manière extensive le secteur méridional de l’habitat groupé laténien de Verdun-sur-le-Doubs, dans le cadre du PCR Confluence. Elle livre une densité relativement importante de vestiges, depuis l’âge du Bronze jusqu’à la période antique (voire post-antique). La majorité des vestiges se rapportent à l’occupation gauloise, entre La Tène C2 et D1b. L’élément le plus marquant du secteur est d’abord apparu comme une banded’accumulation importante de mobilier, observée sur plus de 30m de long, dans une orientation est-ouest. Elle forme un épandage très dense d'ossements (notamment os longs, mandibules et scapulae), d'amphores et d'objets divers, accumulés au sein d’une légère dépression d’environ 4m de large. On y rencontre notamment de nombreux éléments de parures : fibules en bronze et en fer, bracelets et perles en verre ou en lignite. De manière assez inhabituelle pour le site, plusieurs objets sont retrouvés entiers. On notera aussi la présence de plusieurs restes humains représentés par des calottes crâniennes. Les premières observations laissent supposer qu’on en a entre 3 et 6 individus, dans un espace relativement restreint. De part et d’autre de cet espace, les structures de l’occupation laténienne se rapprochent de celles fouillées en 2019-2021. On y trouve notamment des fosses à comblement détritique ainsi que des fosses profondes. L’une d’entre elle a livrée, à près de 3.50 sous le sol actuel, le premier dépôt humain découvert sur le site. L’individu en position latéro-ventral présentait encore au poignet droit un bracelet en alliage cuivreux à tige fine. L’angle sud-ouest du secteur est marqué par la présence de structures qui semblent être liées à la gestion de l’eau. La plus imposantes d’entre elle, composée d’une rampe inclinée et d’une cuvette profonde de près de 2m, pourrait être interprétée comme une marre ou un abreuvoir. Son comblement, très argileux en en partie basse, a fait l’objet de plusieurs prélèvements pour analyse paléo-environnementale. Si aucun élément ne nous permet d’appréhender sa phase d’occupation, son abandon est clairement rattaché à la période Augusto-tibérienne.