Ethos paradoxal de Genet. Langages et métalangage dans "Journal du Voleur"

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2010

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La scénographie de "Journal du voleur" configure un éthos paradoxal, dont l’instabilité énonciative et référentielle interroge les rapports de places, à travers un faisceau d’appartenances collectives : pauvres, pédérastes, voleurs… Le discours personnel interpelle le(s) lecteur(s), selon diverses configurations pronominales dont il exploite la plasticité (nous/ils vs vous, on). Il met en tension le rapport à la doxa, dénoncée mais désignée comme fantasme. Sa stratégie argumentative confine donc au sophisme, car à la nécessité de se figurer autre répond le besoin de reconnaissance par l’autre. La représentation de l’altérité ne mise ni sur la valeur cryptique, ni sur la fonction identitaire de l’argot. Les saillances sociolectales explorent plutôt la polysémie et la réversibilité des termes, à travers divers régimes d’autonymie (guillemets, italique, glose). Le projet de réhabilitation passe par l’imposition du Nom, qui a pour corollaire une adhérence paradoxale aux discours et aux codes dont il procède. Il s’étend à une sémiologie subjective du langage, faisant jouer signification, dénotation et "évocation" au service d’une critique du langage et de ses valeurs. Le texte résiste à la posture militante par son refus de fixer une identité collective. Il figure un sujet atopos, dans toute son ambiguïté.

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