19 novembre 2009
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Nicolas Dot-Pouillard, « Les mondes arabes et la question palestinienne: appareils étatiques, figures activistes transnationales et "Street Politics" », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.9225f3...
La question de Palestine, formée avec la fin de la Sublime porte ottomane, la Déclaration Balfour et le traumatisme de la Nakbah, s'est au fur et à mesure de l'histoire transformée d'un effet -la résultante d'un processus colonial et de l'éclatement d'un empire- à une cause -une symbolique politique mobilisatrice, performative, greffant sur sa réalité des éléments disparates, de Tanger à Bagdad, en passant par le Caire et Beyrouth. L'Etat postcolonial arabe a voulu l'assimiler, l'intégrer, la rêver plus rarement, en tout cas et plus surement, la vassaliser, pour mieux, au final, s'en détacher et s'en dégager, d'autres acteurs, arabes non-étatiques ou étatiques non-arabes se l'appropriant d'autant mieux. Une question demeure cependant : quel état palestinien ? Formules à deux états, état " unitaire et démocratique ", état binational : ce qui peut être le propre, et c'est bien naturel, du mouvement national palestinien, à savoir de débattre et de penser sa propre forme étatique espérée, semble souvent bien éloigné de l'image que le monde arabe se fait de la Palestine.