20 août 2024
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https://doi.org/10.5281/zenodo.7357286
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Edisa Lozić et al., « Archaeological LiDAR in Mediterranean Karst Landscapes (LiDAR archéologique dans les paysages karstiques méditerranéens). Une méthode de datation multi-proxy pour les paysages archéologiques et une étude de cas du plateau préhistorique de Kras (Slovénie) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.1002/arp.1954
Traduit par AILa zone d'étude de cas est un paysage préhistorique petit mais typique du plateau de Kras, sur la côte nord de la Méditerranée centrale. Le plateau de Kras, qui date de la fin de l'âge du bronze et de l'âge du fer, était un paysage archéologique méditerranéen emblématique, parsemé de nombreuses forteresses. Depuis le milieu du XXe siècle, le paysage a été envahi par une végétation des plus hostiles à l'archéologie, ce qui a gravement entravé l'archéologie du paysage jusqu'à ce que le LiDAR archéologique révèle des milliers d'éléments archéologiques qui témoignent d'un paysage agro-pastoral soigneusement construit et géré. Toutefois, ces découvertes ont été entravées par une chronologie incertaine, typique de toute analyse guidée par LiDAR. Cette étude de cas a permis de documenter méticuleusement deux collines préhistoriques et un paysage agro-pastoral inconnu jusqu'alors, avec des centaines d'éléments archéologiques. L'article se concentre toutefois sur l'établissement d'une méthode de datation plus précise et plus objective. Nous avons proposé une méthode multi-proxy pour dater le paysage archéologique. Elle combine la datation relative à l'aide de données de télédétection et de cartes historiques, la datation basée sur le contexte historique, la datation stratigraphique relative, la datation indirecte basée sur les découvertes archéologiques associées et la datation par association. Nous nous sommes particulièrement intéressés à la datation par association des éléments archéologiques. Nous avons proposé une méthode basée sur le concept de taskscapes qui repose sur l'estimation de la densité du noyau. En utilisant ces méthodes, nous avons objectivement démontré que les éléments du paysage agro-pastoral documentés par le LiDAR archéologique étaient contemporains des buttes de la fin de l'âge du bronze et de l'âge du fer et n'avaient aucun lien avec le paysage post-médiéval. Ce dernier point a des implications méthodologiques importantes pour l'archéologie préhistorique des paysages karstiques méditerranéens, où l'antidatation des paysages post-médiévaux est une pratique courante.