Reprendre, réécrire & réviser ses textes. L'élève apprenti-auteur. Préface

Résumé Fr

Rédiger la préface d'un ouvrage consacré à la révision des écrits/textes 1 scolaires constitue une tâche délicate, non parce que les recherches dans le domaine sont nombreuses et diversifiées, mais parce que leur émergence est relativement récente et s'inscrit dans une évolutionou plutôt une épistémologiequi part centralement de l'objet « écriture », de ses définitions, de ses acceptions novices ou expertes, désormais décliné en termes de « production écrite » ou « de textes » dans les programmes et prescriptions de l'enseignement du français. Pour amorcer cette préface, nous aborderons l'écriture en partant des différents sèmes qui s'y attachent. Nous proposerons ensuite une synthèse argumentée, mais nécessairement réduite, des recherches sur les apprentissages en production écrite, dans les contextes scolaires, principalement. Nous présenterons in fine les perspectives didactiques ouvertes par l'étude des brouillons d'élèves et les procédés de relecture-réécriture. Il nous semble ainsi nécessaire de partir des définitions formulées dans les dictionnaires car elles sont, en elles-mêmes, révélatrices de la profusion des sens qui s'agrègent au terme écriture. L'édition de 2013 de Le Petit Robert, par exemple, retient pour cette entrée : la « Représentation de la parole et de la pensée par des signes graphiques conventionnels, destinés à durer ». Il s'agit d'une définition en compréhension ; suivent ses extensions déclinant les dérivés morphologiques associés aux affixes de la base-graph-, plus sept autres entrées dépendant plus ou moins lexicalement de la première. Pour ce qui nous concerne, cette définition intensive pose une série de problèmes théoriques et de questionnements à repérer et à analyser :