2020
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Science et Esprit ; vol. 72 no. 1-2 (2020)
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John Thorp, « ON HOBBES’ ARISTOTELITY », Science et Esprit, ID : 10670/1.92sb85
Vers la fin de son Leviathan, Th. Hobbes critique ses propres études universitaires pour avoir abandonné l’enseignement de la philosophie, en y substituant ce qu’il appelle ‘Aristotelity’, c’est-à-dire, un dévouement servile aux doctrines d’Aristote. Le présent article soulève la question suivante : jusqu’à quel point l’Aristotelity dénoncée par Hobbes représente-t-elle la vraie pensée d’Aristote ? Nous considérons trois points : i) l’idée qu’Aristote n’avait pas reconnu la base mathématique des sciences naturelles ; ii) l’idée qu’Aristote avait conçu les essences comme des entités immatérielles séparées en espace des entités dont elles sont les essences ; iii) l’idée qu’Aristote concevait l’éternité comme un présent intemporel. Aucun de ces trois éléments de l’Aristotelity de Hobbes n’est fidèle à la vraie pensée du Maître.