Représentations sociales de l’incontinence urinaire : une enquête auprès de la population française

Résumé Fr En

Introduction : L’incontinence urinaire est un problème majeur de santé publique. Si elle est bien décrite dans la littérature, il n’existe que peu d’informations sur ses représentations sociales. Or, l’étude de ses représentations pourrait permettre d’améliorer sa prise en charge et celle des personnes concernées. But de l’étude : L’objectif de cette étude était de comprendre les représentations de la population générale française sur ce sujet. Méthodes : Il s’agissait de réaliser une étude quantitative déclarative à l’aide de questionnaires. Pour ce faire, 1 803 personnes ont été interrogées partout en France. Dans un premier temps, une analyse statistique descriptive a été réalisée à partir des données sociodémographiques des participants. Dans un second temps, une association de type régression logistique a été réalisée entre les variables dépendantes et indépendantes. Résultats : L’incontinence urinaire suscite un certain dégoût dans la population générale. Encore taboue, elle semble désintéresser une partie de la population. Elle est également largement méconnue, notamment par les hommes, les jeunes générations et les habitants des zones urbaines de l’ouest de la France. Conclusions : Cette étude quantitative a permis de comprendre les représentations de la population française sur l’incontinence urinaire et les moyens de protection. Elle a également permis de déterminer les profils liés à ces représentations. Il semble intéressant de privilégier l’information et l’éducation de ces populations sur le sujet.

Introduction: Urinary incontinence is a major public health problem. Although, as a condition, it is well documented in the literature, there is little information on its social representations. The study of its representations could make it possible to improve the way it is handled and the treatment suffers receive. Purpose of the research: The aim of this study was to understand the representations of the general French population on the subject of urinary incontinence. Methods: This involved carrying out a declarative quantitative study using questionnaires. To do this, 1803 people were surveyed all over France. First, a descriptive statistical analysis was carried out using the participants’ socio-demographic data. Second, a logistic regression-type association was made between the dependent and independent variables. Results: Urinary incontinence elicits a certain level of disgust in the general population. Still a taboo subject, it seems to be of little interest to some members of the population. The condition is also often poorly understood, especially by men, the younger generations, and the inhabitants of urban areas in western France. Conclusions: This quantitative study helped shed key light on the French population’s perceptions of urinary incontinence and the methods of prevention available. It also helped determine the participant profiles associated with these representations. Going forward, it seems worthwhile to focus on informing and educating these populations on the subject.