2015
Cairn
Kris Vassilev, « Vanina Vanini : la promesse de roman et la subversion du romanesque », Romantisme, ID : 10670/1.93fz7u
Parmi les récits brefs stendhaliens, seule Vanina Vanini ne revendique pas explicitement le statut de texte transposé ou adapté. Tantôt on l’assimile aux Chroniques italiennes, tantôt on l’en exclut, ou encore on la qualifie de micro-roman. L’auteur suggère que Vanina contient le potentiel esthétique d’un roman. Prenant cette formule comme point de départ, l’article s’attache à montrer que si les actions et les attitudes de l’héroïne de la nouvelle stimulent en effet le déploiement du registre romanesque, celles de sa contrepartie masculine, en connivence avec la figure du père, tendent au contraire à l’enrayer. L’écriture ludique de Vanina ne prétend peut-être souscrire au code romanesque que pour mieux désamorcer, au profit du récit bref, les postulats et les modalités qu’il présuppose.