Le droit à la mort peut-il être reconnu par la médecine ? : À propos du dialogue radiophonique «  Le droit à la mort  » entre Georges Canguilhem et Henri Péquignot (1975)

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2010

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Céline Lefève, « Le droit à la mort peut-il être reconnu par la médecine ? : À propos du dialogue radiophonique «  Le droit à la mort  » entre Georges Canguilhem et Henri Péquignot (1975) », Les Cahiers du Centre Georges Canguilhem, ID : 10670/1.93ongi


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Dans un dialogue radiophonique de 1975, G. Canguilhem traite de la question du droit à la mort. Il montre que le droit du sujet à décider du moment et des conditions de sa mort est fondé sur la prise de conscience qu’il est engagé dans l’existence sans l’avoir choisi et qu’il peut par ses choix reprendre cet engagement, se l’approprier. Le médecin a le devoir moral de reconnaître ce droit au patient conscient, qui se sait en fin de vie, dont les souffrances ne peuvent être soulagées et qui demande à mourir. Il peut arrêter ses traitements mais non ses soins, ou provoquer sa mort. Cette décision médicale ne peut être qu’individuelle, fondée sur une relation de confiance, sur la compréhension de la subjectivité du patient et le sens de la responsabilité du médecin. Pourtant, Canguilhem est défavorable à toute loi sur l’euthanasie, car la publicité de ces actes nuirait à la confiance des patients dans la relation médicale, la loi ne saurait prescrire un devoir d’aider à mourir, enfin elle ferait courir le risque de dérives criminelles.

In a radio program in 1975, G. Canguilhem deals with the philosophical problem of right-to-die. In his view, as we are given life without our consent we have the right to decide our own death. A physician has the moral duty to recognize the right to die of a compos mentis patient who is suffering, who knows that he is coming to the end of his life, and has requested to be helped to die : in these circumstances the physician can choose to withdraw treatment but not palliative care and even bring about the patient’s death. This must be in the context of a medical relationship based on trust, on the physician’s understanding that each case is unique and that the patient is an individual, and with a sense of medical responsibility. This is why Canguilhem is against the legalisation of euthanasia.

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