“Une métaphore pour tout le reste”. Le baseball aux États-Unis : mutations d'une culture populaire (1910-2013)

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2015

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Peter Marquis, « “Une métaphore pour tout le reste”. Le baseball aux États-Unis : mutations d'une culture populaire (1910-2013) », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.93r2m2


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About sixty years ago, New Yorker music stores sold a recording of comedian Phil Foster's "Keep the Dodgers in Brooklyn" for $1.25. 1 Sung in the easily recognizable Brooklyn accent-whereby "thirty three" becomes "dirty tree"-the mock-operatic tune moved from a somber verse to a feet-stomping chorus: (verse) Say, did you hear the news about what's happenin' in Brooklyn? We really got the blues, about what's happenin' in Brooklyn. It ain't official yet. We hope official it don't get. But beware my friend and let me warn ya, they're thinkin' a takin' the Bums to California. (chorus) Let's keep the Dodgers in Brooklyn, a house is not a home without some love. Don't let them leave our premises, L.A. would be their nemesis, 'cause Brooklyn fits the Dodgers like a glove. (verse) Mister Walter O'Malley, we always called you "pally." We stuck with you through thick and thin. 1 This article grew from a presentation I gave at the workshop "Popular Culture" at the 2016 AFEA symposium. I would like to thank the organizers as well as the anonymous reviewers at the RFEA and Anaï Bruna for their invaluable feedback.

En France, le baseball est un sport méconnu, peu pratiqué, entr’aperçu dans les films et les séries venus des Etats-Unis . Pourtant il constitue depuis les années 1910 un élément central de la culture populaire américaine. Son essor fut inséparable de celui de l’industrie du spectacle et des médias de masse. Il fut aussi au cœur de l’identité des villes et de ce que les Américains percevaient comme leur « culture partagée » (Levine), du moins jusqu’à la fin des années 1950. Aujourd’hui, on constate un recul de sa popularité comme sport, mais aussi de sa signification comme symbole des valeurs nationales. Liée à de nombreux facteurs contextuels (démographie, nouvelle économie, nouvelle urbanité), ce déclin est en fait une mutation qui laisse entrevoir un nouvel âge du baseball comme métaphore des malaises contemporains. L’objet de cet article est donc d’interroger les mutations du baseball dans une culture populaire américaine elle même changeante. L’expression « culture populaire », bien qu’à la mode, connaît des définitions contradictoires (Fiske, Kammen, Lahire, Cullen). Nous retiendrons celle, composite, d’ensemble des pratiques de loisirs non légitimées par les arbitres du goût et dont les praticiens se sentent possesseurs. C’est pourquoi le fil rouge de cet essai sera la tension irrésolue entre possession et dépossession d’un artefact perçu comme populaire.

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