Présentation: Gilles Ménage, un homme de langue dans la République des Lettres

Fiche du document

Date

2015

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3917/licla1.088.0007

Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess


Sujets proches Fr

Comportement des ménages

Citer ce document

Isabelle Trivisani-Moreau, « Présentation: Gilles Ménage, un homme de langue dans la République des Lettres », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3917/licla1.088.0007


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Auteur des Observations sur la langue françoise (1672-6) 1 et du Dictionaire étymologique de la langue françoise (1694) 2 , version très enrichie des Origines de la langue françoise 3 parues près d'un demi-siècle plus tôt, Gilles Ménage est surtout connu pour son oeuvre linguistique. Ses recherches étymologiques et son travail de remarqueur ont fait l'objet des études les plus récentes à son sujet : c'est à l'occasion du tricentenaire de la parution du Dictionnaire étymologique qu'ont été publiés par Isabelle Leroy-Turcan et Terence Russon Wooldridge les actes du colloque Gilles Ménage (1613-1692) grammairien et lexicographe. Le rayonnement de son oeuvre linguistique 4. Moins centrés sur le seul Ménage, de nombreux travaux de la dernière décennie 5 , portant plus largement sur le phénomène des remarques sur la langue française qui se développent à partir de celles de Vaugelas, se sont particulièrement intéressés aux Observations. Dans la deuxième moitié du XVII e siècle s'échangent et se cherchent des discours sur la façon de rendre compte d'une langue française confrontée à la fois à la variation et à la recherche, encouragée par le pouvoir monarchique, d'une normalisation 6 : Ménage y tient sa partie, mais sa position est si originale et le statut des discours sur la langue connaît alors de telles mutations que Gilles Siouffi s'interroge ici sur l'étiquettegrammairien, philologue ou critiquequi lui conviendrait le mieux. Lorsqu'en 1701 Charles Perrault fait paraître le second tome de ses biographies des hommes illustres du XVII e siècle, il entame son portrait de Ménage sur l'apparente contradiction qu'incarne ce grammairien qui n'aurait pas appris les règles de la grammaire 7 : Celuy dont je vais parler a esté, sans doute, un des plus excellens Grammairiens de son temps. Cependant on luy a oûi dire plusieurs fois, qu'il avoit appris la Langue Latine jusqu'à l'entendre & à la parler facilement, sans presque aucun secours des Regles de la Grammaire. Il se contenta de sçavoir décliner & conjuguer, & la lecture des Auteurs avec l'aide des Traductions & des Dictionnaires luy en donna une parfaite intelligence. De là il passa à la Philosophie, ensuite il s'attacha à l'estude de la Jurisprudence.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines